Ce projet se concentre sur l’étude du plurilinguisme dans la perspective du paradigme de la mobilité et de la globalisation. Ce paradigme aborde l’analyse des pratiques linguistiques auprès de personnes mobiles ayant des trajectoires transnationales telles que, d’une part, les migrant-e-s ou les touristes qui doivent interagir et communiquer avec les institutions publiques et, d’autre part, les personnes autochtones dont les trajectoires de vie sont plus stables. Cette étude part du point de vue des personnes transnationales, en tenant compte de la façon dont ils construisent leur identité au travers et à l’intérieur des réseaux sociaux et de la manière dont ils sont impliqués dans les communautés locales au travers de leurs pratiques linguistiques plurilingues. Notre hypothèse est que la manière dont l’information pertinente destinée aux citoyens mobiles est organisée et les pratiques quotidiennes plurilingues des migrant-e-s et des touristes ne coïncident pas avec les pratiques des institutions appartenant aux secteurs public, privé et de type ONG qui accueillent les personnes issues de milieux de plus en plus divers. Ce projet cherche également à examiner les catégories de migrant et de touriste et à caractériser leurs pratiques linguistiques ainsi qu’à comprendre les intersections de la langue et des pratiques plurilingues avec la classe sociale, l’appartenance ethnique, le genre et l’âge.