L'apprentissage du vocabulaire dans une langue seconde ou étrangère peut se faire de différentes manières. Au travers de notre projet, nous cherchons à mieux comprendre comment, grâce à l'utilisation d'outils numériques, les apprenants acquièrent des mots de vocabulaire que ce soit de manière aléatoire ou intentionnelle. Notre projet couvre plusieurs combinaisons de langues et il est mené en parallèle en Pologne et en Suisse. En Pologne, nous étudions des apprenants polonais monolingues qui apprennent l'anglais comme langue seconde (L2). En Suisse, nous étudions des apprenants germanophones et francophones qui apprennent l'anglais en langue trois (L3).
Dans la première partie du projet, nous examinerons comment les étudiants universitaires apprennent du vocabulaire par la rédaction de dissertations contenant des mots nouveaux, particulièrement importants dans le contexte académique. Nous verrons, en les comparant, si l'utilisation de dictionnaires numériques, de programmes de traduction et de glossaires numériques (traductions) sont de même efficacité pour apprendre des mots. Nous documenterons précisément le processus d'écriture (keylogging et eye-tracking). De cette manière, nous pourrons mesurer 1) ce que les rédacteurs regardent pendant qu'ils écrivent, 2) ce qui est pris en compte et ce qui ne l'est pas, et 3) ce qu'ils essaient de comprendre.
Dans la deuxième partie de notre projet, nous examinerons si et comment on apprend des mots en regardant des vidéos en anglais, avec des sous-titres (dans la langue étrangère ou dans la langue maternelle) ou sans sous-titres. Nous testerons quels mots les participants auront appris, en utilisant à nouveau l'oculométrie pour comprendre ce que les participants saisissent visuellement.
Le projet entend montrer quel rôle jouent différentes technologies numériques (ressources en ligne, sous-titres, etc.) dans l'apprentissage du vocabulaire. Les résultats du projet doivent contribuer à améliorer l'efficacité de l'apprentissage du vocabulaire dans l'enseignement des langues.